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Al Stewart : « Orange » (1972)

May 18, 2014

Quatrième album du très prolifique (et toujours actif de nos jours) Al Stewart, « Orange » est sorti en 1972. Chez bien des amateurs de musique, Orange, fameuse marque d’amplis, est synonyme d’électricité dans le souvenir bienheureux de Led Zeppelin. Rien de tel ici puisque Al Stewart évolue dans un registre folk. Et plutôt avec bonheur. L’album démarre de bien belle façon avec « You don’t even know me », le piano, tenu par Rick Wakeman (Yes, David Bowie) apporte une touche légère, les notes donnent l’impression de s’envoler. Autre personnage cardinal sur cet album, le guitariste Tim Renwick qui inaugure ici une collaboration fructueuse avec Stewart. Sa maîtrise de la six cordes électrique apporte un contrepoint intéressant aux arpèges acoustique et une variété bienvenue (« I’m falling », une petite merveille). D’essence britannique, la musique d’Al Stewart transporte littéralement dans la campagne anglaise, un sentiment que l’on pourrait rapprocher de celui que l’on ressent à l’écoute de Nick Drake. D’ailleurs « Songs out of Clay » ou « The news from Spain » pourraient avoir été composées par Nick Drake. Même mélancolie vénéneuse dans la voix, surlignée par des lignes de cordes (violons, violoncelles) automnales. Instrumental organisé en différents mouvements « Once an orange, always an orange » étonne par son va et vient entre classicisme (clavecin, cordes) et guitare folk. Paradoxalement pour un songwriter de ce calibre, une grande réussite de l’album est une reprise, « I don’t believe you » de Bob Dylan, où le style coulé de Renwick fait des merveilles. L’album se termine avec « Night of the 4th of may », morceau fleuve, un des rares à dépasser les six minutes, sur un texte personnel et intime. Une belle façon d’achever l’écoute de ce disque. Un petit trésor oublié.

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