De toutes les disparitions qui ont émaillé cette désastreuse année 2013, et dont ce blog s’est fait l’écho malheureux toute l’année, celle de Trevor Bolder (survenue le 21 mai 2013 d’un cancer à l’age de 62 ans) est passée un peu inaperçue. Chronique en forme d’hommage à l’ancien bassiste de David Bowie, époque Spiders from Mars.
20 octobre 1972, David Bowie, alors au sommet de sa popularité glam rock, prends d’assaut le Civic Auditorium de Santa Monica. Heureusement pour nous, le concert fut, sans aucune imperfection technique qui plus est, enregistré pour la radio. Et c’est une grande claque ! Le disque s’ouvre avec l’annonce du présentateur radio, ce qui accentue encore l’aspect « time capsule » de la chose. Nous voilà parés pour le grand voyage dans le temps. Santa Monica est un album live quasi-parfait car il rend compte d’un concert parfaitement équilibré en soi. La performance commence sur les chapeaux de roues et un enchaînement de tubes insensés (« Ziggy Stardust »/ « Changes »/ « Life on Mars » entre autres) délivrés avec maestria par les Spiders from Mars. Électrisant. Puis vient l’intermède acoustique (« Space Oddity »/ « Andy Warhol »/ « My death » adaptée de Jacques Brel) à deux guitares Bowie accompagné du génial et regretté Mick Ronson. Ce dernier fait d’ailleurs un festival multipliant les soli inspirés. Une fois que tout le monde a repris son souffle, on repart pour un tour de rock n’roll enfiévré : « The width of a circle » toute en guitares (quel solo, encore une fois, Mick Ronson quoi !!!), « Moonage Daydream » (le batteur Mick « Woody » Woodmansey fantastique) et la reprise du Velvet Underground « Waiting for the man ». Et encore on passe la moitié des titres car ce n’est pas amusant de tout énumérer… Ne retenez qu’une seule chose : c’est du grand art ! C’est simple, l’auteur de ces lignes est devenu fan de Bowie après une écoute lors de la première sortie du disque il y a de cela une vingtaine d’années. Les Spiders from Mars restent l’incarnation la plus excitante qu’ait connu la musique de David Bowie. Ce live en apporte une preuve éclatante.
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