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Patto (1970)

March 17, 2012

Timebox dans les années 60, Patto, Spooky Tooth et Boxer lors de la décennie suivante, le chanteur Mike Patto aura galéré longtemps et n’aura jamais réellement trouvé la formule gagnante. A défaut d’être une rock-star mondialement connue, Mike Patto aura été un chanteur au grain guttural assez marquant. Cette voix irradie littéralement sur le premier album des britanniques Patto. Toujours accompagné de Ollie Halsall (un guitar-hero oublié), du batteur John Halsey et du bassiste Clive Griffiths, le groupe ainsi formé tente de nouvelles expériences. Fini les pop songs de deux minutes comme à l’époque de Timebox, Patto s’exprime sur des formats plus longs, « The Man » qui ouvre l’album dépasse les six minutes, le tour de force « Money bag » affiche dix minutes au compteur. Le groupe expérimente beaucoup, tente des phrasés jazzy (« San Antone »), des ambiances intimistes voire poignantes « Time to die » et n’oublie pas de faire rugir les guitares « Red Glow ». Le groupe s’inspire du free jazz (« Government Man ») et du rock progressif. Où plus exactement l’adapte à son style, avec une économie de moyen. Pas de production clinquante, de synthés high tech ni de cuivres rutilants. Non, juste quatre types en train de jammer, on les imagine aisément dans un garage, privilégiant un son brut de décoffrage. Ce qui colle parfaitement avec la voix éraillée de Mike Patto. Très réussi, car ces musiciens étaient doués, l’album sera pourtant un échec commercial de plus, le premier d’une longue série. La carrière de Patto durera quatre albums, le dernier « Monkey’s bum » (1973) se refusé par le label et prendra la poussière pendant plus de trente ans sur une étagère avant d’être finalement commercialisé. Bien après le décès de Mike Patto d’un cancer de la gorge (la fameuse voix éraillée dont on parlait au début) le 4 mars 1979.

 

 

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