musique bibliothèque

The world of The Small Faces and beyond

August 8, 2016

Du temps, pas si lointain, où je travaillais dans le quartier de l’Opéra, la visite de la librairie anglaise WH Smith durant la pose déjeuner était mon petit rituel. Une déambulation le long des rayonnages dont je me délectais. Régulièrement je feuilletais le magazine anglais Mojo, dont l’édition française n’a malheureusement pas fait florès. Chaque mois, Mojo est accompagné d’un cd exclusif dont les pochettes détournent, avec malice, celles des albums officiels, sur lesquels on trouve parfois de véritables pépites, assez rare. Le tout forme une discographie parallèle qui fait le bonheur des music geeks. Un jour, peut-être, on vous entretiendra des versions tribute de « With the Beatles » et de « Sticky Fingers » (Rolling Stones) sorties par le magazine et qui valent le coup d’être recherchées sur le net… Mais pour l’heure, arrêtons-nous sur un autre monument du rock anglais, les mods Small Faces. Un autre cd sorti par Mojo avait fait le tour des « amis » des Small Faces (Small Faces and Friends, chronique ici). Le présent cd propose de faire un panorama sur « le monde des Small Faces » soit leurs influences mais également leurs contemporains. Pour ce qui des racines, certaines remontent bien plus loin qu’on l’aurait imaginé (« Careless love » de Big Joe Turner, 1940 ; « Four day creep », Ida Fox, 1939). On retrouve également du blues (« Don’t cry no more » Bobby Bland, 1961 ; « I’m ready » Muddy Waters, 1965) et du skiffle (« Rock Island Line » Lonnie Donegan, 1955) ; la musique noire américaine était un sujet de préoccupation majeure pour le groupe (« Drown in my own tears », Ray Charles, 1962 ; « I’m just a country boy », Harry Belafonte, 1954). Mais c’est du côté des contemporains des Small Faces que l’amateur de rock trouvera son bonheur, les psychédéliques Fleur de Lys ( « Gotta get enough time », Sharon Tandy au chant), l’euphorisant « Magic in the air » signé The Attack ou « Widdicombe Fair » des Nashville Teens (1966). Alors que s’achève cette chronique, nous venons de faire le tour de trois décennies de musique, c’est la beauté de la chose et un beau voyage dans le temps, la raison d’être même de ce blog.

Share

You Might Also Like

No Comments

Leave a Reply

*