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Joseph Bologne de Saint-George

May 30, 2016

Joseph Bologne de Saint-George, un compositeur noir de musique classique méconnu à notre époque mais adulé au VIIIè siècle.

Le chevalier Saint-Georges, musicien et compositeur de musique classique, fervent militaire, favori de Marie-Antoinette, expose ses œuvres à la cour du roi, a l’époque du siècle des Lumières.

Il est surnommé “le Mozart noir”.

Aujourd’hui lorsque l’on prononce le nom de musiciens classiques du 18è, tels que Beethoven, Mozart ou Haendel, tout le monde connait leur nom, mais Le Chevalier Saint Georges, non.

Alors pourquoi le grand public ne connait-il pas le “Mozart noir” ? Qui est-il?

Il est né esclave le 17 décembre 1745 en Guadeloupe et mort en 1799 à Paris. Il est mulâtre en effet sa mère est d’origine Africaine et l’on dit que son père serait Georges De Bologne Saint-Georges major de régiment de Longvilliers ou Guillaume Pierre Tavernier De Boullongne, lointain descendant des comtes de Boulogne.

Arrivé fort jeune en France, c’est au sein d’une famille adoptive, Les Laboëssière, qu’il reçoit une éducation aristocratique. Il vit comme un affranchi. Très tôt il se distingua par ses talents sportifs et artistiques. En 1753, Joseph est affranchi par son père. Si bien qu’en 1761, à l’âge de 14 ans, il entra dans les gendarmes de la cour du roi, plus tard il s’engagera au sein de l’armée de la République et participera activement à la révolution Française et s’engagera pour l’abolition de l’esclavage.

Mais avant toute chose, Saint-George est un musicien, violoniste virtuose, compositeur de sonates, de symphonies concertantes pour quatuor d’archets, de concertos et de comédies mêlées d’ariettes..

« En première ligne, parmi nos amateurs violonistes, il faut citer l’excellent chevalier de Saint-Georges, ce mulâtre […] chef des seconds violons au Concert des amateurs… » — Arthur Pougin

En 1769, il est surnommé « l’inimitable » et prend le poste de premier violon dans l’orchestre du Concert des amateurs, l’un des orchestres les plus prestigieux de l’époque. Il commence alors sa carrière de chef d’orchestre, sous la direction de François-Joseph Gossec (nommé compositeur officiel pendant la Révolution française, c’est aussi le musicien le plus honoré sous Napoléon Ier) jusqu’en mars 1773.

Il composera entre 1772 et 1782 un grand nombre de pièces pour cordes (sonates, symphoniques concertantes pour quatuor d’archets, concertos), un opéra et quelques pièces lyriques. Sa musique est encensée parle public, elle est jouée dans toutes les cours d’Europe. Le nom de Saint-George est attaché aux cours royales de France comme d’Angleterre, à des cours princières comme celles des ducs d’Orléans, Charles de Rohan-Soubise, voire à la cour des Esterházy où Joseph Haydn était musicien.

Il est homme de cour, au service du palais royal où son génie musical s’exprime et devient un familier de la reine Marie-Antoinette. Bien qu’il soit maître de musique et professeur de clavecin de la reine, certaines rumeurs circulent sur un rapprochement intime entre la reine et le chevalier. Le mélange de force et de délicatesse qui le caractérise en fait le jeune premier le plus séduisant du XVIIIe siècle.

De 1725 à 1791, Saint-George se verra confier la direction du Concert Spirituel. Cette institution marquera le monde musical par ses innovations et la qualité de ses productions. Plus tard, il dirigera le Concert de La « Société Olympique », l’une des fondations du Grand Orient de France. Le chevalier Saint-Georges et Gossec devinrent associés dans la gestion et la direction de concerts privés.

Les concertos composés par Saint-Georges eurent plus de succès que ses œuvres dramatiques pendant très longtemps ils firent fureur. Plusieurs de ces concertos furent gravés sous le nom du fameux Jarnowitz (compositeur et violoniste virtuose célèbre) et aucun d’eux ne fut désavoué par ce grand maître. A cette période de l’histoire, le peuple gronde. La révolution est en marche. En 1792, il fonde la légion des Américains également appelée à l’époque Légion de Saint-George du nom de son commandant.

Il est incarcéré de 1793 à 1794 et succombe d’un ulcère le 12 juin 1799, à l’âge de cinquante-quatre ans.

Saint-George connaît une deuxième mort après que le général Bonaparte, aurait fait brûler une partie de ses œuvres. La destruction de ses œuvres plus les lois raciales qui furent édictées par la suite ont conduit à l’oubli total de saint-George.

Ses œuvres et son génie resteront gravés à tout jamais. Il a marqué la vie musicale de son temps, et laissera une œuvre importante. Même le divin Mozart, dont certains musicologues affirment que la musique de saint Georges aurait influencé la sienne….

Catherine Joyez

sources: www.chevalier-de- saint-george.com, wikipedia, http://www.jesuismort.com

 

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1 Comment

  • Reply Mouchet Christine November 9, 2020 at 5:31 pm

    Je suis passionnée par la vie et l’oeuvre du Chevalier de Saint-George. Intéressée par ses origines, je fais une recherche sur son père, vivant à Basse-Terre, en Guadeloupe. Est-ce Guillaume Pierre Tavernier de Boullongne ? sur son arbre généalogique, je n’ai pas retrouvé Joseph, métis. Est-ce la raison ? Ou est-ce Georges de Bologne Saint-Georges ? Avec lequel des deux il est arrivé à Paris avec sa mère Ninon ?

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