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David Bromberg : « Wanted dead or alive » (1974)

November 27, 2013

Né à Philadelphie en 1945, David Bromberg est un musicien multi-instrumentiste, dont les sources d’inspiration premières sont le blues, la country, le folk et le rock n’roll des origines. « Wanted dead or alive » est son troisième album. Un album en deux temps enregistré pour partie à San Francisco en août 1972 (4 titres) et pour moitié à New York City (5 titres) en septembre 1973. L’ensemble forme un portrait de l’Amérique où la rudesse de la grosse pomme côtoie la douceur de vivre californienne. L’album commence en douceur avec les titres californiens et des guitares folk aussi douces qu’un rayon de soleil (« The Holdup » cosigné avec George Harrison). Accompagné pour l’occasion de plusieurs membres du Grateful Dead, dont le regretté guitariste Jerry Garcia, Bromberg trouve ici le terrain idéal pour satisfaire son idéal bleu, « Someone else’s blues » est une petite merveille acoustique graciée d’un solo, électrique, tout en douceur de Jerry Garcia. Un saxophone délicat apporte à l’ensemble une note jazzy classe et élégante. « Danger Man » joue sur un registre plus country et « The main street moan », peut-être bien la meilleure du disque, est une ballade folk tranquille et pleine de charme, délicate et minimaliste, à deux guitares (Jerry Garcia encore une fois). D’une manière générale, ces titres montrent à quel point le Grateful Dead était un groupe formidable dans cadre racinien sans langueur psychédélique outrancière. Changement d’ambiance dès le cinquième titre qui marque le début des sessions new-yorkaises. David Bromberg s’immerge alors encore plus dans la tradition reprenant George Brooks (« Send me to the ‘lectric chair » jazzy-swing), des airs traditionnels (« Statesboro blues/Church bell blues ») ou des classiques signés Leiber et Stoller (« Kansas city » tout en swing). Après la sortie de cet excellent opus, Bromberg s’éloignera de plus en plus des scènes pour décrocher complètement en 1980. Il reviendra à la musique professionnelle sur la pointe des pieds au début des années 1990. Depuis 2002 il est également le propriétaire d’une boutique d’instruments, David Bromberg fine violins, sise à Wilmington dans le Delaware.

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