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Pink Floyd : « Tonight let’s all make love in London » (1967)

November 2, 2012

Pas réellement un disque à proprement parler mais plutôt une fascinante capsule temporelle qui prend la forme de ce document sonore exceptionnel. Rappel des faits : fin des années 1960, Londres est en pleine effervescence, capitale européenne du psychédélisme, c’est l’époque du swinging’ London. Le cinéaste Peter Whitehead se charge d’immortaliser le tout sous la forme d’un documentaire, « Tonight let’s all make love in London », fait de bric et de broc et au milieu duquel on trouve la toute première trace laissée par Pink Floyd, soit les deux premiers morceaux jamais enregistrés par le groupe. A l’époque Pink Floyd est un petit groupe indépendant, une formation toute jeune pas encore signée par une maison de disque (il va sans dire, Syd Barrett est encore de la partie) des outsiders parmi tant d’autres. Les deux titres enregistrés pour le besoin du film sont « Interstellar overdrive », que l’on retrouvera ensuite sur le premier album du groupe et « Nick’s boogie ». Les deux morceaux sont présentés dans des versions bien différentes que celles des albums, « Interstellar Overdrive » est exceptionnelle, 16 minutes et 46 secondes, beaucoup plus expérimentale (voire carrément angoissante par moments) que celle du disque, de loin très supérieure à la version de l’album (qui était déjà excellente), traversée par de terrifiants éclairs d’électricité. Probablement la meilleure version de ce morceau. Vient ensuite « Nick’s Boogie » longue jam (11 minutes et cinquante secondes) instrumentale psychédélique et barrée. Ces deux titres montrent à quel point le Pink Floyd des débuts pouvait être expérimental et barré. Le cd est complété par une interview avec le peintre David Hockney et une autre avec l’acteur Lee Marvin.

 

 

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