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Transatlantic Railroad : « Express to Oblivion » (1967)

January 5, 2013

Originaire de San Francisco, Transatlantic Railroad, est l’auteur d’un sordide exploit : celui de la séparation la plus fallacieuse de toute l’histoire du rock. Geoff, le clavier du groupe, et son obsession à jouer sur un orgue RT3, vraisemblablement un engin de taille respectable, sont coupables. L’orgue n’entrait pas dans le studio ! L’album prévu n’a de fait jamais pu être enregistré, le groupe s’est séparé peu après. Une histoire d’un ridicule sans nom. La discographie officielle du groupe se résume à un quarante-cinq tours « Irahs/Why me ». Aussi c’est un petit miracle, que l’on accueille à bras ouvert, qu’aujourd’hui on puisse profiter de la démo de cinq titres qui devait constituer l’ossature du premier album de Transatlantic Railroad, qui doit son patronyme à une ligne de chemin de chemin de fer. San Francisco, fin des années 1960, évidemment il s’agit d’un groupe psychédélique, qui n’aurait absolument pas dépareillé parmi la concurrence de l’époque. Longs morceaux, intermèdes instrumentaux nombreux, tous les passages obligés du genre sont ici regroupés avec une grande maestria instrumentale (guitare/batterie/basse). Le groupe probablement élevé au jazz (« Camp Towanga ») et au blues (« Fred Chicken Blues ») possédait des fondamentaux solides au service de compositions dignes d’intérêt et qui prennent, plus souvent qu’à leur tour, des allures de tours de forces frôlant les dix minutes. Le disque n’est, à ma connaissance, disponible qu’en vinyle. Il s’agit d’un disque rare, donc précieux, un petit trésor caché des sixties, un chef d’œuvre oublié qui mérite vraiment le détour et ravira en tous points les fans de Quicksilver messenger service. Ah oui, un dernier point, les parties d’orgues sont effectivement à tomber à la renverse !

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