La Californie des années 60 bat au rythme psychédélique. De San Francisco à Los Angeles, des dizaines et dizaines de groupes vantent les mérites de l’encens, du LSD et de l’amour libre. Pas le plus connu d’entre tous le Strawberry Alarm Clock est apparu à Los Angeles en 1966 et les membres qui ont fait partie de l’aventure sont tellement nombreux qu’il est vain d’essayer de les énumérer. Le premier album du groupe, « Incense and Peppermints », a été son plus gros succès. Les dix titres ici présents ne manquent pas d’intérêt. En effet, le groupe sort les grands moyens pour attirer l’auditeur dans son trip : percussions hindoues, orgues, sitar, flûtes, harmonies vocales rappelant les Beach Boys… Mais le grand mérite du Strawberry Alarm Clock, c’est de faire des chansons courtes qui n’excèdent pas les trois minutes. Ce qui évite les délires et soli à rallonge qui finissent par polluer l’écoute. Le groupe a ainsi adopté un format pop à la scène psychédélique faisant le lien entre le début et la fin des années 60. Un peu comme des Mookees tombés dans un bol d’acide. Le répertoire est solide, bien écrit, les mélodies accrochent l’oreille, de la belle œuvre même si le tout manque de caractère et rappelle un peu trop ce qui s’est déjà fait par ailleurs. Un peu caricatural certes, mais c’est pour cela qu’on l’aime.
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