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Buffy Sainte-Marie : « She used to wanna be a ballerina » (1971)

March 16, 2014

Elle voulait être une ballerine… Buffy Sainte-Marie, Canadienne, née dans une réserve indienne, est une artiste, chanteuse, pianiste mais également activiste politique et institutrice. Sa carrière débute en 1964, « She used to wanna be a ballerina » est son septième album. Le disque est marqué du patronage canadien, enregistré avec l’aide bienveillante de Neil Young et de son groupe Crazy Horse pour quatre titres. Dans le même ordre d’idée, le disque donne l’opportunité d’écouter « Bells », un poème inédit de Leonard Cohen ainsi qu’une version de « Helpless » en compagnie de Neil Young et Crazy Horse (l’original avait été enregistrée avec Crosby, Stills and Nash). Produit par Jack Nitzsche, l’album se déroule dans une ambiance hippie typique de l’époque marquée par la contestation politique anti-guerre du Vietnam. « You can’t talk to man with a shotgun in his hand » chante Buffy Sainte-Marie dans « Rollin Mill Man » en ouverture du disque. Le ton est donné dès le début. Un peu plus loin on retrouve Buffy seule au piano dans « Moratorium » et son antienne : «fuck the war and bring our brothers home » en référence aux jeunes soldats enrôlés dans ledit conflit. « Soldier blue » est une autre évocation de la guerre et le contexte politique est également lourd dans « Song of the french partisan », chanté en partie en français (le chant des partisans) qui fût également repris en son temps par Leonard Cohen (encore une fois le patronage canadien sus-mentionné). Fort heureusement, cet album ne peut se résumer à sa charge politique. « The Surfer », en espagnol, apporte une note exotique et l’excellente reprise « Smack water Jack » (Carole King) un peu de légèreté. La voix profonde et le chant passionné de Buffy font des merveilles sur « Sweet september morning ». Chant d’amour effervescent « Now you’ve been gone for a long time » clôt le disque en beauté dans un moment de grande délicatesse. Si la musique de Buffy reste marquée par le folk et le sous-texte politique et partisan, la collaboration avec Neil Young, Jack Nitzsche et consorts lui a permis de s’ouvrir à de nouveaux horizons pop et rock, assurant à l’album un estimable succès commercial.

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