A voir la litanie de cheveux blancs et autres crânes dégarnis peuplant les premiers rangs, plus grand monde, passé un certain age, ne se souvient plus de Barclay James Harvest et c’est bien dommage. Disputes aboutissant à la scission des musiciens en deux groupes portant quasiment le même nom et le suicide du regretté pianiste Stuart « Woolly » Wolstenholme en 2010 (auquel un émouvant hommage sera rendu) n’ont pas aidé non plus. Ce soir, c’est donc la version du groupe avec le chanteur/guitariste John Lees qui vient nous rendre visite sur scène. Dans ses meilleurs moments, BJH allie avec un geste d’une grande classe musicale la grandeur du rock progressif aux arpèges délicats du folk au piano. Hélas, les synthés, un peu trop envahissants, et autres arrangements de cordes aux claviers sonnant un peu cheap gâchent un peu la fête. Mais le touché de guitare de John Lees (qui laisse régulièrement le chant à son bassiste pour se reposer) est toujours aussi délicat et la section rythmique basse / batterie est sublime. De quoi réserver de superbes moments tels que « Mocking Bird » (1971) ou le tube « Hymn » (1977) repris en chœur par le public, à trois guitares folk dans sa première partie, pour le rappel final.
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