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« Born to lose – Live to win » The best of Lemmy

August 14, 2015

Musicien redoutable, personnage incontournable de l’histoire du rock, Lemmy Kilmister, puisque c’est de lui qu’il s’agît, fait bel et bien partie du panthéon de la basse. Il y a une vingtaine d’années, sortait cette compilation rendant hommage à l’ensemble de son œuvre. On s’en seraît douté, le gros de la sélection (huit titres) provient de Motorhead, son groupe phare. Si vous le voulez bien on passera rapidement sur ce chapître, certes toujours digne d’intêret, mais qui ne constitue pas vraiment l’objet de cette chronique. Arrêtons-nous plutôt sur les à côtés, les aspects moins connu de sa carrière mais toujours passionnants. Le disque commence avec The Rockin Vicars, un groupe de jeunesse (1966) qui s’amuse à reprendre « It’s alright » des Who. Si le résultat est convenu, on note déjà cette basse puissante et il y a quelque chose de profondément jubilatoire à écouter notre grand moustachu jouer les apprentis Beatles, pas vraiment le registre dans lequel on l’attendait. La sélection s’arrête ensuite sur Hawkwind (trois titres), l’autre grand groupe de Lemmy avant Motorhead (circa 1972-1974), qui pratiquait une sorte de punk progressif, assez effrayant, et des lignes de basses énormes à se faire fondre les cellules nerveuses… Au début des années 1980 Motorhead s’acoquinait avec Girlschool, un groupe de filles signé sur le même label, sous l’alias Headgirl. L’aventure donnera naissance à l’EP « St valentines day massacre » dont on retrouve ici un extrait, joué le pied au plancher, « Please don’t touch ». Quelques années plus tard (1982) Lemmy remettait le couvert en duo avec Wendy O’Williams (la chanteuse des Plasmatics) le temps d’une reprise de Tammy Wynette « Stand by your man », un sommet de déglingue musicale. Un choix à priori étonnant mais qui prouve l’appétence (insoupçonnée) du musicien pour la soul music (notons que Motorhead avait déjà repris un titre motown « Leavin here » que l’on retrouve également dans cette sélection). Avez-vous déjà contacté une de vos idoles dans le fol espoir de faire de la musique avec lui ? Et bien le Finlandais Albert Jarvinen l’a fait. Et surprise, Lemmy a dit oui ! Cela donne « Countdown » (1984), une curiosité dont la sortie a été limitée à la Finlande. Enfin, cette étonnante sélection se termine avec deux titres de Lemmy & The Upsetters, un groupe éphémère fondé avec le guitariste Mick Green (Fleetwood Mac). Si le redoutable attelage n’a pas enregistré d’album, il a néanmoins laissé deux titres (une reprise de « Blue suede shoes » et l’originale « Paradise ») sortis sur « The last temptation of Elvis », une compilation hommage à Elvis Presley sortie en 1990 à l’initiative du NME. Une compilation imparfaite (quelle sélection peut prétendre l’être?), difficile à trouver, mais foncièrement attachante pour quiconque aime son rock n’roll fort et saignant.

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